Natures hybrides, plastiques, plus qu’humaines et modernité tardive.
Depuis plus de trente ans, les tentatives se succèdent pour définir les fluctuations de grande envergure qui affectent les représentations modernes et humanistes de la nature, de l’humanité et des processus techniques. Non sans controverses, les notions de moment posthumaniste et de mouvements posthumanistes se sont lentement imposées et enrichies.
L’exception humaine et les grandes séparations ontographiques et axiologiques qui la soutiennent (« nature »/ »culture », « naturel »/ »artificiel »…) se relâchent sous les effets combinés de la naturalisation évolutive de l’espèce, des milieux, et des possibles (biotechnologiques). Paradoxalement, la formalisation transcendantale et l’indétermination existentielle qui devaient fixer l’humanité amènent à délaisser un archétype empirique et des coordonnées stables du sens.
Admettant une continuité forte avec les modernités progressistes, quels horizons technoprogressistes, écocritiques et existentiels-spéculatifs se dégagent de ce moment posthumaniste ? En amont des scénarios d’anticipation ou des idéaux cosmopolitiques, quel horizon du sens pour la nature plus qu’humaine ?
Par Gérald Sinclair, docteur en philosophie et chargé de cours à l’Université de Lausanne.
Mercredi 13 novembre à 20h00
Maison du Quartier Sous-gare, Av. Dapples 50, Lausanne.