15 juin 2022.
Avec Julien-Antoine Bovier.
Un texte se produit. Il est accompagné de gestes à chaque mouvement qui le constitue et le destitue. C’est une des aspérités qui le rend semblable aux odeurs – en nous environnant, elles instituent un espace. Plus directement, un texte s’écrit, se comporte et se ressent comme un parfum : un jus présenté & dont on dispose de diverses manières.
Cette soirée sera l’occasion pour moi de vous parler de mon métier, poète, et de ce qu’il implique. Par une manière de sentir moins facilement classable, en dévoilant les échos avec le métier de parfumeur et notre manière de nommer les odeurs, je sillonnerai ces entrelacs d’où se libèrent des affects – les poèmes.
Alors, si le parfum conserve une de ses fonctions premières – offrir & se signaler aux êtres célestes – et que cet usage nous semble distant, il en va de même pour le texte. Mais cette fois, ce sont des affects et des mots qui sont la cible de la chaleur et de la composition pour relier nos errantes intimités. Pouvons-nous encore savoir ce qui se déroule en nos corps quand un texte passe ?
A la suite de cette proposition de poïétique, un exercice commun à partir d’ingrédients odorants servira de base à nos échanges.