Compost II – Zones à défendre, interdépendances, communautés

15 mai 2019 (séance 10).

Avec la participation de Frédéric Barbe, co-concepteur de la carte de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, géographe à l’ENSA de Nantes, Laboratoire ambiances, architectures, urbanités ; enquêteur-activiste et poète musical ; Philip Clark, philosophe, entrepreneur, chercheur en innovation communautaire et organisationnelle, et Groupe vaudois de philosophie ; Richard Timsit, fondateur et responsable du Fablab de Renens, hacker, ancien collaborateur scientifique de l’EPFL ; Alain Kaufmann, sociologue, biologiste, ColLaboratoire de l’UNIL et Groupe vaudois de philosophie ; Mathilde Zbären, chercheuse en littérature contemporaine, Faculté des lettres, UNIL. En partenariat avec le ColLaboratoire de l’Univertsité de Lausanne.

L’invention de nouveaux modes de vie implique des expérimentations qui recomposent les identités des acteurs humains et non-humains. Le « compost » constitue ici une métaphore génératrice, philosophique, biologique et politique, conçue comme la collecte, le mélange et la recomposition d’éléments hétérogènes permettant de nourrir et de régénérer les milieux. Les identités s’hybrident peu à peu et engendrent des interdépendances au sein desquelles l’indifférence réciproque entre humains, et entre humains et non-humains, est remplacée par de nouveaux attachements. Ce sont ainsi des communautés et écologies -de pratiques, d’attention, d’affections, d’individuation- qui émergents à travers l’occupation de zones à défendre, l’écriture collective de trajectoires activistes ou la fabrication d’objets techniques dans les fablabs.