Dieu au coin du feu

1er novembre 2017 (séance 2).

Cette soirée sera consacrée à Dieu, parbleu!

Dieu en ce début de XXIe siècle fait partout retour. Sur ce sujet, Spinoza fait une drôle d’hypothèse: pour comprendre l’homme, il faut comprendre Dieu. Cette déclaration est pour le moins surprenante car les monothéismes se caractérisent à peu près tous par l’affirmation inverse: Dieu est à strictement parler inconnaissable. Alors qu’en est-il? Peut-on oui ou non comprendre Dieu?

Pour Spinoza, comme on le verra, Dieu est à la fois la clé de voûte d’un système de pensée extrêmement rigoureux (1ere partie de l’Ethique) et l’horizon qui permet à l’homme de s’élever vers une joie sans entrave (5e partie de l’Ethique). Dieu ouvre et clôt son propos.

Alors comme il faut bien commencer par le commencement, Michel Vanni introduira la notion de Dieu telle que Spinoza la formule dans l’Ethique, son ouvrage majeur.

S’ouvrira ensuite un débat entre Spinoza lui-même (Grégoire Ventura), un calviniste d’une pureté inoxydable (Jacques Zwahlen), une représentante de la société civile, témoin de toutes les minorités (Camelia Cioara) et une sorte de néo-spinoziste qui demandera ce qu’il en serait si l’on retirait purement et simplement Dieu de l’équation spinoziste tout en gardant la cohérence, la fertilité et donc la beauté de son système (Philip Clark). La discussion, pour ne pas sombrer dans des formes d’excommunication diverses et variées, sera modérée par Hugues Poltier.