Corps en mouvement et imaginaires migratoires

Samedi 7 mars 2020.

La terminologie instituée pour désigner celles et ceux qui se sont déplacés a pour fonction de catégoriser quelque chose comme un coût à venir pour ceux qui les reçoivent : sous « asile », il y a l’injonction morale ; sous « migrant », la répartition économique ; sous « réfugié », l’effort de l’intégration culturelle. L’ensemble de ces termes ne s’élabore pourtant qu’au point d’arrivée d’un trajet et d’un récit, et il ne permet pas de penser ou de contextualiser le mouvement d’un corps, ce qui l’a entrainé hors de son monde. C’est pourtant de cela qu’il s’agit: d’exil – étymologiquement « sauter dehors ». Mais dehors de quoi : de sa condition, de sa terre, de soi-même ? Et qu’est-ce qui a poussé ces corps, et vers quelles fins ? Lors de cette journée nous interrogerons ce que les termes de migrant(s) et d’exilé(s) peuvent nous apporter hors de la systématique du coût et du présupposé de l’intrusion. La rencontre des corps serait, en plus du lieu d’une hospitalité, la rencontre d’une chance qui, à large échelle, réinterroge un possible politique.

Programme

9h30 : Accueil Café + croissants

10h00 : En finir avec les frontières? Par Hugues Poltier (MER en Philosophie – UNIL)

11h15 : Exils croisés. Quelques réflexions à partir d’une chanson italienne et de mon arrière-grand-père. Par Michel Vanni (enseignant de philosophie)

12h15-13h30 : Repas

13h30 : Retours en territoire intime. Présentation du film et projection. Par Amina Djahnine (auteure et réalisatrice)

14h00 : Table ronde avec Amina Djahnine, Hugues Poltier et Simon Mastrangelo (PostDoc au Forum suisse pour l’étude des migrations – UNINE)

15h00 : Roms, la quête infatigable du paradis. Par Yves Leresche, photographe

16h00 : Table ronde avec Valentina Matasci, militante au collectif Droit de rester, et Michel Vanni

17h00 : Conclusion